Ces stéréotypes qui biaisent notre jugement

Stéréotypes quézaco ? Ce sont des petites boîtes dans lesquelles on range les gens sans les connaitre en fonction d’un critère particulier : origine, travail, genre …

Ce sont ces derniers qui m’interrogent aujourd’hui. On en connait tous : Les femmes ne savent pas faire un créneau, les hommes sont monotâches … Il y en a tellement ! C’est naturel d’en avoir, notre cerveau ADORE ranger (il est féminin sûrement 😉). Mais alors quel est le problème si c’est naturel ? Et bien ce n’est pas parce que nous compartimentons naturellement les choses que nous avons la bonne méthode de rangement… Et puis, qui m’a donné cette méthode ? Est-ce que j’aurais vraiment rangé comme cela si je n’avais pas été influencé.e au départ ? Pourquoi je pense que le bleu c’est pour les garçons et le rose pour les filles ? Bizarre comme concept. Pourquoi une couleur serait genrée ? Je ne suis pas sûre que nous nous poserions cette question si les génies du marketing n’étaient pas passé par là.

Source : pépite sexiste

D’ailleurs, saviez-vous qu’au 18ème siècle le rose était la couleur des hommes ? Marrant non ? Aujourd’hui habiller son petit garçon en rose relève de l’hérésie. Oh malheur son sexe risque de tomber !

Mais en quoi ces préjugés sont dangereux ? Tout simplement car ils empêchent de voir la personne en tant qu’individu. Ils vont déterminer notre façon de penser, d’agir et de nous sentir. Notre liberté individuelle est impactée car nous allons chercher inconsciemment à correspondre aux attentes de notre entourage et de la société. C’est dérangeant de ne pas rentrer dans ces boîtes, surtout quand on est enfant et que notre identité est en construction. Si moi, Simon, j’ai envie de jouer à la poupée et qu’on me dit non car c’est une activité de « fille » et bien je commence mon tri, poupée = fille.

Source : Campagne « Marre du rose » des Chiennes de garde et Osez le féminisme

Anecdotique ? Pas du tout. Promenez-vous dans un magasin de jouets c’est instructif. Mettez de côté le fait que les rayons sont genrés (il y a du progrès depuis quelques années il faut l’avouer) et ouvrez les oreilles. 

Source : Rapport annuel 2024 sur l’état du sexisme en France par le Haut Conseil pour l’Egalité (HCE)

Mais cela va plus loin : les stéréotypes ne se limitent pas à la couleur des jouets. Ils nous suivent tout au long de notre vie et influencent nos choix professionnels. Par exemple, bien qu’elles aient de meilleurs résultats scolaires, les filles restent peu nombreuses à s’orienter vers des carrières scientifiques. Tiens, cela me rappelle une idée reçue : les filles sont fortes en français et les garçons sont forts en mathématiques.­­­­­­ Coïncidence ?

Source Rapport annuel 2024 sur l’état du sexisme en France par le Haut Conseil pour l’Egalité (HCE)

Cela commence à être moins drôle pas vrai ? Ce qui semblait anecdotique est en fait un réel terreau d’inégalités qui touche l’ensemble de la population. Cela ne se limite pas aux jouets ou aux vêtements mais impacte les choix de carrières, les relations et l’image que l’on a de soi-même.

Et vous, pensez-vous être influencé.e par ces idées reçues liées au genre ? Prenez un moment pour analyser votre parcours et vous demander si certains de ces préjugés ont influencé vos choix. Je vous propose également ce test sur les associations implicites qui est révélateur*.

Ensemble, traçons de nouvelles voies vers l’égalité !

 

À très bientôt,

 

Karine – Voies de femmes

*un nombre est demandé au début du test, inscrivez ce que vous voulez.

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